Autant le dire, Once upon a poolside, qui ouvre l’album en simple piano voix en duo avec Sufjan Stevens est certainement l’une des plus belles chansons de l’année. Un moment fragile, suspendu. Soutenu, par moments, par un chœur. Une bulle qu’on préfère voir s’éloigner plutôt qu’éclater à nos pieds. Cette seule chanson justifie d’ailleurs l’acquisition de l’album.
Mais… rassurez-vous. Puisque la suite est tout aussi sublime. Avec, par exemple ce New Order Tee Shirt qui, au-delà d’un clin d’œil au groupe culte, évoque cet âge où les souvenirs commencent à refaire surface avec une douce amère nostalgie. Ou encore ces deux duos avec Phoebe Bridgers, parfaites bubble love songs, mélancoliques à souhait. Presqu’un peu trop cheesy.
Autre duo, celui avec Taylor Swift, sur The Alcott. Qui marque à sa façon l’alliance de l’artiste pop mainstream par excellence et du groupe indépendant phare. Deux univers qui avaient autant de raisons de s’ignorer que de fusionner le temps d’une belle chanson, là encore en mode love song à faire tirer quelques larmes. Et, au contraire de la plupart des duos enregistrés par la chanteuse, ici elle se met en retrait. Apportant sa douceur.
Le groupe surprend aussi, avec ces quelques secondes de cordes classiques (Ice machines), avant qu’une chanson quasi alt country /americana ne naisse.
First two pages of Frankenstein est-il alors le meilleur album de The National ? Impossible à dire. Déjà parce que la production du groupe, depuis ses débuts, est particulièrement riche et inspirante. Ensuite, parce que ce nouvel album est autant dans la lignée de ses prédécesseurs, qu’il s’en éloigne par une série de détails troublants et, il faut bien le dire, assez géniaux.
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Encore de la pop mélancolique ? C’est là