Corey Taylor avait surpris en 2020, à la sortie de son premier album solo. Non pas que l’on ait jusque là ignorait les talents de songwriter du garçon. Mais entre Slipknot et Stone Sour, on l’avait peut-être un peu trop vite catalogué.
CMF 2 enfonce le clou. On y trouve bien sûr quelques chansons metal alternatif pour bouger son popotin. Mais aussi des chansons qui révèlent encore un talent de composition particulièrement inné. Dès la mystérieuse The Box, on comprend qu’on a à faire à un vrai auteur/ compositeur.
Puis Post traumatic blues nous rappelle que le garçon est avant tout un metalleux, un gars qui aime quand ça bastonne. D’autres chansons de l’album iront dans le même sens. Mais ici, on a le sentiment qu’hors se faire plaisir, Corey Taylor n’apporte pas grand chose à ce qui existe déjà.
Alors que sur la partie plus rock, plus sensible, il marque des points assez rapidement. Talk Sick rappelle le meilleur du rock indie 90s. Breathe of fresh smoke nous emmène sur des terres grunge /post grunge pas si loin du Busy Bee d’un Ugly Kid Joe. Orgue en prime !
Et puis il y a les moments de lâcher prise salutaires ! We are the rest et son combo punk/pop/hardcore à faire lever un stade est particulièrement réussie.
On pourrait, ainsi, égrener toutes les chansons de CMF 2. Certains critiqueront un album qui part trop dans tous les sens ? On leur répondra que son auteur a déjà assez respecté les cahiers des charges de ses groupes que s’il veut se faire plaisir, il en a le droit. Surtout quand il se montre capable de balancer des chansons que peu aujourd’hui seraient capables de composer. D’écrire. Ou d’interpréter avec cette forme de candeur qui fait la force du bonhomme. Tant on sent la sincérité de son propos, et l’envie avant tout de partager avec ses auditeurs la musique qu’il aime. Et surtout, Corey Taylor a toujours l’une des voix les plus belles et les plus reconnaissables du rock. Et du metal. Respect.
Le site officiel de Corey Taylor
Et le précédent album du bonhomme ici