Rétrospectivement, quelques jours ou semaines après la sortie de A Matter of time, le titre de cet album est parfait. Une question de temps pour Shed Seven, qui obtient ici son premier Number one at home, dans les charts britanniques. Ce qui marque même un record, à en croire la presse outre Manche : jamais un groupe n’aura attendu aussi longtemps entre la sortie de son premier album et son premier numéro 1.
Il faut dire que Shed Seven, comme pas mal d’autres (Teenage Fan Club, etc.) aura subi la double hype Oasis/Blur, qui se partageaient cette première place des hits. Et si les seconds se sont offerts un retour salutaire l’an dernier, ils ne sont plus les intouchables de l’époque.
De son côté, Shed Seven revendique toujours autant cette double appartenance musicale, quelque part entre la pop britannique des Kinks (Talk of the town) et le rock des Beach Boys (Kissing California). Mais surtout, A Matter of time poursuit le chemin de cet britpop qui s’amusait d’arrangements classiques très soignés (sublime Let’s go dancing, que ne renieraient pas Arctic Monkeys).
A Matter of Time est une excellente porte d’entrée pour un public jeune vers dernière très grande période de domination britannique des charts par un genre musical. Autant qu’un retour vers l’adolescence pour un public aujourd’hui’hui plus âgé.
Il n’y aura finalement eu « que » 7 ans d’attente depuis Instant pleasures, le dernier album du groupe. Contre 16 ans entre celui-ci et Truth to be told. Mais ces 7 années auront été si particulières, notamment entre 2020 et 2022, qu’écouter A Matter of time donne l’impression que l’attente aura été bien plus longue. Et nous fait profiter avec plus de joie et de gravité d’un très beau disque.
Le site officiel de Shed Seven c’est ici
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