6 ans après The serpent only lies, Crowbar revient aux affaires. Et autant dire que le roi du sludge reprend sa couronne sans effort. Le genre a muté, et le terme sludge est aujourd’hui galvaudé, allant chez à peu près tout ce qui est puissant et lent. Sauf que, Messieurs les sludgeux, le vrai sludge, c’est celui qui a des racines heavy metal et blues particulièrement fortes.
Or là, le groupe de la Nouvelle Orléans écrase la grande majorité de la concurrence. Dès les premières notes de l’album, on sent que Kirk Windstein (qui s’est offert un joli à-côté psychédélique, à lire ici ) et les siens sont là pour déverser une nouvelle fois leur colère. Mais surtout, au-delà d’un album puissant, brutal dans sa réalisation, on imagine chaque chanson jouée en acoustique, et qui deviendrait un classique du blues.
Autre très joli clin d’oeil, c’est Denial of the truth qui reprend les codes vocaux et rythmiques d’un Alice In Chains période Layne Stayley. Prouvant ainsi, s’il le fallait encore, que le sludge est une forme d’extension hardcore du mouvement grunge et d’une forme de psychédélisme 70s.
Pas un iota à jeter sur un album qui s’inscrit une nouvelle fois comme un monument dans la galaxie sludge et dans la discographie parfaite de Crowbar. On pourrait presque imaginer que ce Zero and below devienne un jour leur And Justice For All… On a connu pire comme comparaison !
Eyehategod, l’autre légende du sludge
http://myskeuds.eu/index.php/2021/03/19/eyehategod-a-history-of-nomadic-behavior-sludge/